Amour Bleu

Qu’est-elle donc ? Un ressenti, certes, qui nous paralyse, ok, mais d’où vient-elle, est-elle toujours négative, qu’elle est son but… ?

Depuis l’âge de 7ans, âge de raison, mais pour moi se fut l’âge adulte car c’est à cet âge-là que j’ai découverts la noirceur des adultes, la peur faisait partie intégrante de mon être. La peur de décevoir, la peur de ne pas faire ce qu’il y a de bien, la peur de se tromper, la peur de l’inconnue, la peur de l’autre (qui m’a fait tant souffrir), la peur d’être heureux (est-ce-que je le mérite ?), la peur de mourir m’ont habités chaque instant de ma vie. Ces peurs ont même dirigées certains instants de ma vie. Ce qui est sûr c’est qu’il y a un nombre incalculables de moments de joies et de découvertes que j’ai raté par peur !

Il est plus facile de dire non lorsque l’on nous propose quelque chose et dire oui lorsque l’on nous l’ordonne ! Ainsi on ne prend aucune responsabilité sur sa vie et on laisse les autres (nos parents, nos amis, notre patron, nos collègues, notre famille, nos voisins…) prendre nos propres décisions. On ne peut donc décevoir personne et surtout lorsque notre vie nous déplait, on peut accuser les autres de nos malheurs, puisqu’ils sont devenus par notre lâcheté les maîtres de notre vie. Et c’est ainsi qu’au bout de 32 ans d’existence j’ai cultivé une haine grandissante pour les autres et surtout les moralisateurs, les pseudo-chefs qui contrairement à moi adorent juger les autres ! Sont-ils différents de moi ? Non, car pour eux aussi c’est la peur de se regarder dans les yeux qui les effraye, il est plus facile pour eux de juger les autres que de se juger soit même !

Mais je fus délivré ! Merci à toi mon beau Dragon….

Perdu dans la noirceur de la douleur, de la solitude, de l’incompréhension des autres, de la faim et du manque d’amour, je suis parti à la recherche d’une réponse. Tel un chevalier solitaire, je suis parti vers l’inconnu de mon être. Formé de gigantesques forêts s’étalant à perte de vue, de rivières, d’océans, de montagnes, de prairies, galopant à vive allure sur ce cheval qui a été commis plus spécialement à ma charge (=mon ange gardien), j’étais à la recherche de mon  Graal ! Après avoir traversé milles contrés, c’est au sein d’une gigantesque montagne, au fond d’une grotte sombre et profonde que je t’ai trouvé ! Au départ j’ai cru que la montagne tremblait, grondait ma venue, mais ce n’était que toi qui te réveillait après des années de sommeil. Ta puissance m’a de suite impressionné, puis ta beauté, puis ton humilité, ta discrétion, puis je vis ton amour aussi grand que pouvais être ce monde dans lequel tu vis ! Et enfin je compris qui tu étais pour moi ! Le grand frère que je n’ai jamais eu !

 « Mais si tu l’a toujours eu se frère » me dit Arkénas le Dragon !

« Depuis quand ? Il était bien silencieux depuis toutes ces années ? »

« Rappelle-toi que j’étais là depuis ton 1^er jours sur cette Terre ! »

« Je m’en rappelle en effet. Je n’avais peur de rien avant ! Mais tu es parti, pourquoi ? »

« Lorsque tu enseignes à quelqu’un, comment procèdes-tu ? »

« Tout d’abord je lui montre comment on fait, puis je le laisse faire ! Et lorsqu’il échoue je le lui montre pourquoi il s’est trompé et je le conseil pour qu’il puisse progresser jusqu’à ce qu’il y arrive seul ! »

« Très bien ! Et bien il en est de même avec moi. J’étais là à tes débuts pour que tu saches ce qu’était la vie si tu m’acceptais, puis je suis parti à fin que tu retrouves seul ce chemin vers moi. A travers ta quête, tu as appris beaucoup sur qui tu étais, sur tes peurs, et sur tes rêves, tes espoirs ! Aujourd’hui tu m’as trouvé seul, tu es enfin qui tu es et non pas qui je t’ai montré que tu étais. La différence est de taille car comme tu l’as écris plus haut, tu es responsable de toi-même et non pas quelqu’un d’extérieur à toi ! Et tu comprends que ce Dragon c’est toi, le divin en toi, une part Aigle, une part Cheval, une part Dauphin et une part Dragon (Aire, Terre, Eau, Feu). »

« Franchement ce que je comprends c’est que je ne sais pas réellement qui je suis, mais que je suis bien entouré, bien guidé, et que ce qui importe c’est que j’accepte sans lutter ! C’est ça la foi ? »

« Oui !  Marché sur un pont invisible ! »

«  Je t’aime mon beau Dragon, Merci ! »